mardi 28 avril 2015

Cette chère Eugénie de la Bastille

Pour démarrer la rubrique Ecriture, j'ai eu envie de vous présenter l'un de mes personnages de jeu : Eugénie de la Bastille !
Cette dame exubérante aimant la bonne chair vaut le détour.
Je la jouais dans un forum d'écriture en ligne se déroulant sur Lutetia, dans un univers magique basé sur l'univers de Harry Potter.

Attention, pavé !


Etat-Civil 
Nom : de la Bastille 
Prénom : Eugénie 
Date de naissance : 03 Août 1959 Lieu de naissance : Samarobriva, petite ville sorcière dans la Somme
Age au jour de la création de cette fiche : 49 ans Lieu de résidence : 13 place Martin Nadaud (Mme de la Bastille ne vit pas place de la Bastille), dans une maison petite mais au luxe opulent. Au dernier étage, dans ses appartements privés, la vue est incomparable : les fenêtres offrent un large panorama sur l'Ouest parisien, avec au fin fond la tour Eiffel sur son lit brumeux ; Et en penchant légèrement la tête à gauche, on aperçoit les milliers de tombes du cimetière du père Lachaise. Profession (nature, employeur, lieu de travail...) : Mme de la Bastille ne pratique à titre professionnel aucun métier. Elle vit sur l'argent de ses propres mariages que sa fille gère d'une main experte.
Comme profession on peut dire qu'elle est cancaneuse professionnelle, et mécène de jeunes artistes. Baguette magique : bois de rosier, une plume de pie, 22 cm. 

Historique : 
Enfance avant Pandimon :
Née à Samarobriva, Eugénie Lituus est la fille d'Aubépine Ruine et de Dante Lituus. Elle a deux sœurs Mélissandre et Mélodie plus âgées de sept ans.
Sous le ciel pluvieux du Nord, Eugénie vécut une vie morne et déprimante. Ses parents ne s'occupèrent que peu d'elle alors la petite fille passait des heures à regarder les passants du haut de la corniche et s'imaginait leur vie. La boulangère Mme Gridart fabriquait des enfants en pain d'épice qu'elle faisait travailler en esclavage et les menaçait de les faire cuire s'ils désobéissaient. Le vieux Hobertin n'était pas aveugle, seulement son amour était morte et il avait décidé de ne plus jamais regarder personne pour que son souvenir d'elle reste intact. Et on ne pouvait oublier Calliope, la belle sorcière toujours accompagnée de son crapaud Oscar était en réalité une dangereuse succube qui mangeait les hommes du quartier et mettait à leur place des golems à son service.
La famille Lituus était de sang pur mais d'une pauvreté pécuniaire et culturel à faire pleurer. C'était des gens simples, bien ancrés dans la réalité, et qui considéraient leur fille comme une bouche de plus à nourrir en regrettant qu'elle ne fût pas un garçon.
A Pandimon :
Répartie à Aralfin, Eugénie eut beaucoup de mal à se mélanger aux autres. Personne n'arriverait à croire aujourd'hui que la criante dame Eugénie fut une enfant d'une timidité maladive proche du mutisme. A ses 15 ans, un fait pourtant la fit sortir de sa coquille, les garçons ! Car sans s'en rendre compte ni l'avoir même souhaitée Eugénie avait grandi et était devenue une jolie jeune fille. Le jeune Renan en particulier devint son meilleur ami et le complice de tous ses crimes. Renan était un garçon qui aimait la vie, le danger, l'anarchie et le chaos. Il lui apprit tout. Elle passa d'un extrême à l'autre, de la fillette timide à la peste aventureuse. Elle se fit alors un devoir de faire tout ce qu'elle s'était toujours interdite par peur du regard des autres et se fit une réputation déplorable mais qu'importait !
L'été de ses 16 ans Renan l'emmena à Lutèce et ce fut la révélation.
C'était là, ce ballet des gens, ces magasins scintillants, ce soleil chaleureux, cette richesse et ce tourbillon à portée de main, la voilà la Vie. Elle se dit qu'un jour elle vivrait dans cette ville magique et regarderait la tour Eiffel tous les matins en se réveillant.
Ses parents ne la reconnaissaient plus. Le soir même où elle reçut son diplôme à ses 18 ans, elle s'enfuit laissant un simple mot sur la table 'Bon vent, bonne pluie'.
De 18 à 25 ans, les années Opium à Lutèce :
Au dernier moment Renan se rétracta. Il n'eut pas le courage de partir et se réfugia dans une vie bien rangée, reprenant le magasin de son père à Samarobriva.
Mais Eugénie n'allait pas laisser ce traître gâcher tous ses rêves. Gonflée à bloc, elle décida d'aller seule dans la Capitale. Arrivée à destination, elle eut peur que ses parents viennent la chercher, elle prit alors pour pseudonyme 'Marla Laciguë'.
Elle se retrouva fauchée en deux jours. Elle traîna alors longtemps dans les rues, usa de ses charmes pour se faire loger quelques jours à droite à gauche, et petit à petit elle se fit son nid d'amis à son image. Elle fréquentait les bas-fonds cultivés de la Capitale, les poètes en mal de célébrité, les jeunes bourgeois déshérités, oiseaux vagabonds et petits voleurs philosophes. Tout ce beau monde vivait dans une joyeuse anarchie, réinventant le monde à loisir dans de longues discussions embrumées d'alcool et de drogues. Elle adorait ce chaos oisif.
En quelques mois, son corps s'amaigrit horriblement, sa peau laiteuse devint blafarde, mais son visage charmant resta intact.
Elle se mit à voler et à se prostituer pour vivre. Parfois arrêtée, elle fréquentait à l'occasion la prison deux à huit jours. Elle était loin à présent la vie pleine de richesse dont elle avait rêvée, et pourtant pas un instant elle ne pensa à revenir à Samarobriva. Elle préférait encore mourir que de retourner à cette vie de routine pluvieuse.
A 22 ans, elle rencontra un poète nouvellement arrivé dans la troupe, Tristan de Buisson. Tous deux tombèrent follement amoureux. Ils se marièrent dans une joyeuse pauvreté, et à 24 ans 'Marla de Buisson' accoucha d'une petite fille prénommée Astrée.
Tout cela avait tout l'air d'un conte de fée, seulement la réalité était tout autre. Ils croulaient sous les dettes, Tristan ne réussissait à vendre aucun tableau, et Eugénie ne supportait plus ce bébé qui geignait à tout heure du jour et de la nuit et qui l'empêchait de vivre tranquillement sa vie de bohème opiumane.
Le coup de grâce fut portée à ses 25 ans lorsque son mari mourut d'une overdose.
Les hiboux déboulaient à chaque heure du jour et de la nuit armés de leurs lettres de rappel de dettes, plus personne ne voulait lui vendre de la drogue, et sa fille l'empêchait de chercher du travail. A bout de tout, Eugénie fit ce qu'elle avait toujours fait, elle fuit. Elle confia sa fille à une amie serveuse Aglaé, vola de l'argent dans une maison et s'en alla pour Lyon.
De 25 à 29 ans, les années à Lyon :
Arrivée à Lyon, Marla de Buisson se surnomma Eugénie Bruyère. Elle se promit de ne pas refaire les mêmes erreurs. Elle allait travailler honnêtement et ne plus se droguer. Elle se trouva rapidement un travail de serveuse dans un petit bar 'La lotte grisée'. Mais ses bonnes résolutions s'envolèrent bien rapidement. Le manque fut plus fort que sa volonté, et puis elle n'avait jamais été une fille pleine de volonté non plus il fallait bien l'avouer.
Elle changea cependant de méthode. Adieu les quartiers mal famés, voleurs et brigands en tout genre, et bonjour hommes riches en mal de sensations. Sa beauté bien que diminuée par les drogues restait présente, et sa langue bien pendue amusaient les hommes de tout âge. Elle développa son talent de séductrice et de manipulatrice. Très vite sa garde-robe fut remplie des cadeaux de ses amants, et elle revendait les bijoux de ses anciens partenaires pour se payer ses doses quotidiennes. L'opium rare à Lyon, elle se reconvertit dans les potions médicinales. Un hypochondriaque aurait rougi de jalousie devant son armoire à pharmacie.
Elle passa quelques semaines en prison pour racolage et souffrit atrocement du manque. Sortie de prison, elle avait bien évidemment perdu son travail de serveuse. Heureusement le patron du bar lui portait de l'affection et avait gardé ses vêtements et affaires personnelles dans une malle au grenier.
L'une de ses crises de conscience qui frappe les gens comme un coup de fouet la fit vendre la moitié de ses biens. En vérité à peine revenue elle avait avalé ses potions mais la perte d'habitude la fit frôler l'overdose. Elle se vit alors finir comme son défunt mari et eut la peur de sa vie.
Avec l'argent récolté elle alla se rendre à l'hôpital pour suivre une cure de désintoxication. Là-bas elle avait la curieuse impression de prendre plus de médicaments qu'elle n'en prenait avant… mais soit, il fallait qu'elle change et elle ferait tout pour.
Durant ces trois mois, Eugénie ne chôma pas. Elle réussit à se passer de ses drogues et mit le grappin sur un vieux médecin de 83 ans qui lui portait un véritable culte. Gilbert de la Bastille vit en elle un ange égaré qui ne demandait qu'à revenir à la lumière, il lui porta d'abord un amour paternel qui devint rapidement incestueux. Eugénie elle voyait sa porte de sortie de ce monde de travail et de pauvreté qui la dévorait.
Un an plus tard, elle se maria avec Gilbert et devint alors Madame Eugénie de la Bastille. Ils vécurent un an à Lyon dans la luxueuse résidence de son mari, puis la famille de la Bastille mise au courant de ce mariage passé sous silence désira que Gilbert et sa femme viennent vivre à Paris.
Eugénie voyait le coup venir à des kilomètres, ils allaient la mettre à la porte vite fait bien fait, et tous ces efforts allaient disparaître comme un sucre dans un verre d'absinthe. Elle supplia alors son mari de lui acheter un nom de noblesse. Son vieux mari ne pouvait rien lui refuser. Elle put donc dire à sa belle-famille qu'elle était née d'Aubigné, une vieille famille sorcière de sang pur, et bien qu'elle ne fut pas du goût de tout le monde elle fut acceptée dans le petit monde de la bourgeoisie lutécienne.
De 29 ans à nos jours, les grands jours à Lutèce :
De retour à Lutèce, Eugénie de la Bastille n'avait plus rien de Marla de Buisson. Ses haillons s'étaient transformés en une garde-robe riche et extravagante, son teint sirupeux avait repris une couleur pêche rayonnante de vie, et ses yeux luisaient d'un nouvel éclat sous leur tonne de maquillage. De ses 45 kilos squelettiques elle était arrivée à un bon 70 joliment en chair. Il fallait bien le dire, Eugénie était méconnaissable.
Elle revit certaines connaissances dans la bourgeoisie mais personne ne fit même l'ombre d'un rapprochement avec l'ancienne toxicomane. Ses paroles encore grande gueule et son côté séductrice qu'elle avait du mal à dissimuler laissait par contre deviner des origines moins honorables que son titre.
Qu'importe ! En un rien de temps, elle se fit un tas d'amis et d'ennemis dans le milieu bourgeois, et sa franchise mêlée à sa méchanceté, son coté bonne vivante et sa vie romancée qu'elle réinventait à chaque fois, firent d'elle une invitée obligatoire à toute soirée mondaine.
Son mari voyait encore en elle la pauvre petite chose de Lyon et cédait à tous ses caprices.
Eugénie mit plus de deux ans avant d'oser remettre les pieds dans les quartiers où elle avait traîné. Elle craignait plus que tout de se faire reconnaître. Mais la curiosité fut plus forte, et c'est en Madame de la Bastille qu'elle se rendit à la venelle des brumes et des mirages. Et personne ne la reconnut. Même la serveuse Aglaé ne vit pas en cette femme riche et extravagante l'ancienne Marla délurée.
Madame de la Bastille commanda une bière-au-beurre et une petite frimousse pas plus haute que sa taille vient lui l'apporter. Elle n'en revint pas. A 7 ans, la gamine avait une taille petite pour son âge, ses cheveux châtain attachés en queue de cheval lui tombaient jusqu'au bas du dos, et Eugénie reconnut immédiatement les beaux yeux marron clair de son père.
Elle partit immédiatement du bar, trop choquée. Puis de retour dans leur appartement de l'Ouest lutécien, Eugénie passa deux jours enfermée dans ses appartements à pleurer. Son mari ne comprenait pas ce qui lui arrivait et elle ne lui répondait rien, entrée dans une de ses crises dont rien ne pouvait la sortir.
Finalement le troisième jour elle sortit de sa chambre et se précipita sur son mari. Elle inventa qu'elle était allée dans un bar mal famé et qu'elle avait vu une pauvre petite fille mal nourrie. « Cette petite-fille m'a rappelée ma propre pauvre enfance » lui dit-elle. Bien sûr son mari ne connaissait rien de son passé mais l'avait imaginé horrible.
Tous les violons y passèrent, elle s'inventa un passé encore plus affreux qu'il n'avait été en réalité et supplia son mari de sauver cette pauvre enfant d'un même destin funeste. Le philanthrope, les larmes aux yeux, accepta d'adopter la gamine.
Eugénie fut choquée de voir avec quelle facilité Aglaé accepta de confier la fille à la famille de la Bastille.
« Sa mère était une bonne à rien. Elle ne reviendra jamais chercher sa gosse. » Avait-elle dit.
Et c'est ainsi que la petite Astrée retrouva sa mère sans pour autant se douter de leur lien de sang.
Eugénie de la Bastille fut ravie de pouvoir faire profiter à sa fille de toutes ses richesses. Elle l'imaginait déjà habillée en petite princesse, les yeux pétillants de plaisir, lui faisant manger des mets qu'elle n'avait même jamais pu imaginer, mais la vie avait souvent un curieux sens de l'humour.
Astrée avait un caractère servile que sa mère honnissait. Elle ne s'enthousiasmait que pour les petites choses, elle préférait regarder une marguerite à une composition florale, elle n'avait aucun attrait pour la richesse. C'était à n'y rien comprendre. Un simple livre pour son anniversaire lui faisait plus plaisir qu'un poney ailé. Il était inutile de préciser qu'elle faisait figure d'ovni dans le carré mondain.
Madame de la Bastille regrettait presque d'avoir récupéré sa fille qui s'avérait si différente d'elle. Au moins cela avait calmé quelques personnes qui de vénale la jugeaient à présent être une femme charitable.
Sa vie lui convenait parfaitement. Jamais elle ne s'était sentie aussi heureuse et épanouie. Elle dépensait sans compter, avait de nombreux amants, et un mari aveugle adorable à qui elle s'était attachée.
Bien évidemment cela ne pouvait pas durer.
A 92 ans son mari attrapa la maladie de Colchestier et il mourut l'année suivante. A 35 ans, elle se retrouvait à nouveau veuve après 10 ans de mariage (son record de durée à ce jour).
Elle continua à dépenser sans compter comme à son habitude mais rapidement elle se retrouva ruinée.
Astrée entra à ce moment-là à Pandimon dans la maison de Dilhensaë, sans surprise.
Qu'à cela tienne, la femme débrouillarde recueillit un jeune talentueux peintre dont elle adorait les œuvres, elle le présenta à des amis et le garçon eut la joie de devenir célèbre avant sa mort. Eugénie toucha la moitié de ses rentes mais ce n'était pas suffisant.
Toute son activité fut alors tournée vers la recherche d'un mari. Trois mois plus tard, elle épousa Arthur Despiau, un homme de 75 ans qui adorait son humour acerbe et dont elle fit usage de tous ses charmes pour qu'il tombe amoureux d'elle.
Elle divorça moins d'un an plus tard, en ayant assez qu'il la trompe avec des femmes plus jeunes. Non mais elle n'avait que 36 ans ! Elle fut horriblement vexée et le déposséda d'une bonne partie de son argent le menaçant de l'embarquer sinon dans un odieux procès qui ruinerait sa réputation. Elle prit dix kilos.
Ce coup lui fit voir l'évidence. Voilà comment elle vivrait. Elle avait du charme, elle le savait et savait très bien s'en servir. A Tristan, Gilbert et Arthur, suivirent trois autres maris. A chaque divorce elle prenait dix kilos de poids et de gallions et rajeunissait de dix ans ! Ce jeu l'amusait terriblement. En ayant assez de changer de nom de famille, elle garda le nom de la Bastille qui lui plaisait beaucoup, ajoutant le nom de son mari actuel après, mais tout le monde l'appelait Madame de la Bastille par habitude. Elle fit découvrir d'autres artistes, ayant un talent naturel pour dénicher les objets du moment.
Aujourd'hui :
A 49 ans, elle a divorcé de son sixième mari il y a de cela trois mois et est vaguement à la recherche d'un nouveau prétendant. Des paris sont lancés sur qui se laissera le prochain à se laisser charmer. Mais rien ne presse pour Madame de la Bastille. Grâce à sa fille Astrée à présent âgée de 25 ans, experte en nombre qui gère son argent avec art, elles ont une jolie somme de côté et vivent dans l'opulence pour madame, dans les livres pour mademoiselle, dans la petite maison du 13 place Martin Nadaud, avec la vue sur la tour Eiffel dont Eugénie avait rêvée à ses 16 ans.
Personne n'a reconnu la petite Eugénie Lituus ni la Marla. Lorsqu'on lui demande des détails sur son passé, Madame de la Bastille invente à chaque fois un passé différent tantôt triste tantôt amusant qui ravit son auditoire si bien que personne n'est aujourd'hui capable de dire qui a été Madame de la Bastille. Et après tout, qui connaît vraiment le passé des vieils gens ?

Psychologie : 
Caractère :
Grasse, toute en rondeur, Mme de la Bastille s'exerce à tous les excès, adore faire la fête, cancaner sur tout et tout le monde, et faire courir de fausses rumeurs des plus amusantes.
Elle a un caractère fort, très affirmé. Elle dit en général ce qu'elle pense, et ce que pensent les autres, même si le plus souvent elle parle surtout pour ne rien dire ! Car après tout, quoi de plus agréable que la futilité dans ce monde ? Oui, Mme de la Bastille se dit elle-même futile, capricieuse, vaniteuse, pour la pureté de la race sorcière, pour le libertinage, les vicissitudes, la jeunesse, et elle en est fière.
D'après elle, la jeunesse est le plus cadeau de la Nature et il faut en profiter au maximum.

Elle a 49 ans mais il est strictement interdit de lui rappeler son âge au risque d'avoir les pires rumeurs à son sujet dans le tout Lutèce !! Cela même si elle répète sans cesse qu'elle est trop vieille pour tout cela et qu'il faut laisser la place aux jeunes - dit-elle tout en mangeant un énième macaron et lorgnant le bel homme qui vient d'arriver.
Attention aux oreilles quand Mme de la Bastille est dans les parages car Mme ne parle jamais, non, elle hèle, elle crie, elle jacte. Avec de la chance elle chuchote, conspire. Personne ne peut ne pas la remarquer et c'est bien son but il faut l'avouer.
Elle se voit comme une personne au goût sûr. Les artistes talentueux qu'elle a faits découvrir lui donnent plutôt raison sur ce point. Cependant ses tenues à l'extravagance exubérante ne sont pas au goût de tout le monde, qu'importe ! Qu'ils disent du mal d'elle, elle le leur rendra au centuple. Elle est aussi cultivée -surtout sur la vie des Lutéciens.
Parfois joyeuse jusqu'à l'hystérie, parfois dans une colère gargantuesque, ou encore pleurant à chaudes larmes à s'en recouvrir tout le corps, elle passe d'un extrême à l'autre à une vitesse qu'il peut être difficile à suivre. Elle peut s'avérer particulièrement agaçante ou odieuse.
Tyrannique avec sa fille, elle se montre par contre très agréable, toute de sucre, devant certains hommes, leur disant ce qu'ils veulent entendre. Sa gentillesse est proportionnelle à l'âge, la beauté, le sang et surtout le porte-monnaie de la personne. Elle fait de la séduction un jeu même lorsqu'elle sait qu'elle a perdu d'avance, c'est un passe-temps si amusant.
De plus, elle s'est déjà mariée 6 fois, et dit que le mariage est le deuxième plus grand plaisir pour une femme, le premier étant bien sûr le divorce !

Passions :
Les discussions, les cancans, les ragots, les salons de la voyante Césarine Mézangier, le flirt, les futilités du monde, la nourriture bien sûr, toutes les vicissitudes tant qu'elles soient chics.
Les mariages, que ce soit les siens ou ceux des autres. Elle recommande souvent aux filles de se marier vite, et se fait arrangeuse de couples (même parfois sans l'avis d'aucun des deux parties).
Souvent elle se promène dans Lutèce, en particulier dans les quartiers des artistes, à la recherche de personnalités fortes et de futurs talents. Elle porte un grand intérêt à la vie de tout le monde, des scandales aux détails les plus insignifiants du quotidien, c'est en fait une philanthrope bien étrange.

Aspirations :
Mme de la Bastille aspire surtout à rester jeune et à s'amuser. Elle souhaite conserver sa vie d'oisiveté qui la satisfait complètement ! La pauvreté dans laquelle elle a vécu jeune peut expliquer cette soif de vie, d'excès. D'une certaine manière, Mme de la Bastille est restée une petite fille qui refait sa jeunesse loin de la monotonie pluvieuse dans laquelle elle a pu vivre.

Relations sociales :

Famille :
Sa fille Astrée. Née de son premier mariage avec un poète, les rapports entre Astrée et sa mère sont assez particuliers. Astrée est une jeune femme de 25 ans au caractère calme, posé, loin des salons que sa mère fréquente elle préfère rester dans la bibliothèque à lire un bon livre. Très romantique, une peu lunatique, taciturne, elle ne sait pas vraiment ce qu'elle veut faire plus tard. Cependant, elle n'est pas une personne complètement effacée. Avec ses amis elle se libère. Elle voit le Bien partout, se donne sans compter aux autres (en particulier à sa mère) ce qui lui joue souvent de mauvais tours.
Mme de la Bastille ne comprend pas du tout sa fille et ne cherche pas à la comprendre. Elle la trouve très quelconque, a bien essayé de nombreuses fois à l'ouvrir à son monde, mais rien n'y a fait.
Quoi qu'il en soit, Astrée lui est indispensable ! La jeune fille tient lieu de comptable pour la famille, elle gère l'argent d'une main de maître. Astrée a eu quelques prétendants mais sa mère les a tous fait fuir, pourquoi ? C'est très simple : qui accepterait de se passer d'un bon comptable, franchement ? Peut-être aussi que la mère ne souhaite surtout pas être appelée grand-mère.
La famille de Mme de la Bastille vit toujours à Samarobriva mais elle a complètement coupé les ponts, ils la croient sans doute morte.

Amis : la voyante Césarine Mézangier. Elle va la voir souvent et pince les joues de son fils Claes à chaque fois qu'elle en a l'occasion (bien sûr Claes la déteste).

Relations professionnelles 


Allure :

Description physique :
Grosse, grasse, exubérante, pour certains même effrayante. Elle possède des cheveux d'un brun commun et des yeux marrons banaux qu'elle dissimule sous d'exubérantes tenues.
Haute d'1m68 (coiffure non comprise), elle a un visage jeune pour son âge.

Habitudes vestimentaires :
Elle porte souvent des robes extravagantes, aux milliers de couches, de textures, et aux couleurs éclatantes. Trente kilos de bijoux allant des dix colliers et énormes pierres aux oiseaux dans les cheveux viennent se superposer. Le tout ne pourrait être complet sans une coiffure aérienne tenant par magie. Une rumeur moqueuse veut qu'elle soit à l'origine du sort de pétard capillaire.
Même pour sortir se balader dans la rue, sa tenue ne manque jamais d'originalité et de frivolité. Pour certains elle est magnifique et moderne, pour d'autres ridicule et bonne à enfermer.


Portrait Chinois : 
Si votre personnage était un objet , il serait
 : une corne d'abondance 

Si votre personnage était un animal , il serait : un éléphant rose 
Si votre personnage était une créature magique, il serait : un Énormus à Babille 
Si votre personnage était un personnage historique , il serait 
Si votre personnage était une saison , il serait : l'Eté 
Si votre personnage était un livre , il serait 
Si votre personnage était un sentiment , il serait : la futilité

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